
Face à la recrudescence des violences au Proche et Moyen-Orient, l’avocat international et homme politique comorien Me Saïd Larifou a lancé, depuis l’Afrique, une déclaration solennelle et engagée, appelant à une réaction immédiate, juste et équilibrée de la communauté internationale. Dénonçant avec fermeté le silence pesant de l’Union africaine et de nombreux chefs d’État du continent, Me Larifou se pose en voix africaine de la paix, portant un plaidoyer humaniste à la hauteur du drame qui secoue aujourd’hui la région.
Dans un message émouvant, empreint d’indignation et de responsabilité, Me Larifou rappelle que les conflits en cours dans cette partie du monde ne peuvent plus être considérés comme de simples différends régionaux. “Il s’agit d’une tragédie humaine d’une portée universelle”, martèle-t-il. Gaza, transformée en champ de ruines, est le théâtre de souffrances indicibles : enfants ensevelis, hôpitaux détruits, quartiers anéantis, un peuple affamé et piégé dans un silence international assourdissant.
Me Larifou refuse de céder à une vision manichéenne des événements. Il condamne sans réserve les actes terroristes du Hamas, notamment les attaques contre des civils israéliens et les prises d’otages. En parallèle, il rejette catégoriquement les bombardements massifs menés par Israël, qu’il assimile à des actions de génocide contre le peuple palestinien. Selon lui, aucune cause ne peut justifier la terreur, et aucun État ne peut se prévaloir du droit à l’autodéfense pour annihiler les droits fondamentaux d’un autre peuple.
Rompre le cycle de la violence, éviter la déflagration mondiale
“Ces deux réalités ne s’annulent pas. Elles coexistent dans un cycle infernal”, souligne l’avocat. Pour lui, l’urgence est de briser ce cercle vicieux avec lucidité et courage, avant qu’un point de non-retour ne soit franchi. Il met en garde contre une escalade plus large : une guerre ouverte entre Israël et l’Iran qui, selon ses termes, “ne serait pas une guerre de plus, mais une bascule. Une déflagration mondiale aux conséquences incalculables.”
Appels directs aux protagonistes
Me Larifou adresse un appel solennel aux différentes parties prenantes : À Israël, il demande l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza et l’Iran, rappelant que “la sécurité d’un État ne saurait se bâtir sur les ruines des autres peuples.” Au Hamas, il enjoint de mettre fin aux actes de terreur et de libérer les otages, insistant sur le fait que le peuple palestinien a droit à la paix, non à l’enfermement dans la violence. À l’Iran, il lance un appel à la retenue et à la dignité, soulignant que “le vrai leadership se mesure à la capacité à éviter le chaos.” À la communauté internationale, il exige la fin du deux poids deux mesures. “Un mort à Gaza vaut un mort à Tel-Aviv”, dit-il, dénonçant une hiérarchisation des souffrances inacceptable et un discrédit croissant porté au droit international.

Une conférence mondiale de paix réclamée
Face à l’inaction des instances internationales et à l’inefficacité des résolutions diplomatiques, Me Larifou propose la convocation d’une conférence internationale de paix sous l’égide des Nations unies, réunissant l’ensemble des puissances engagées : Union africaine, Ligue arabe, Union européenne, États-Unis, Chine, et toutes les nations volontaires.
S’exprimant au nom d’un continent marqué par l’esclavage, la colonisation, la guerre et l’humiliation, Me Larifou affirme que l’Afrique a sa part à dire. Elle ne donne pas de leçons, mais elle porte un message universel de dignité et de justice. “Nous n’avons pas le droit de rester silencieux”, dit-il. “Soyons dignes, particulièrement les dirigeants de ce monde.” Il conclut par un plaidoyer vibrant pour une humanité réconciliée avec elle-même, où la paix ne serait pas une faveur, mais un droit. Un monde, enfin, où la souffrance n’est pas filtrée par les intérêts diplomatiques, mais entendue dans sa pleine humanité.