Economie verte : La BOAD pour le reboisement de « 100 millions d’arbres » entre 2024 et 2034
La BOAD lutte contre la désertification avec le projet « 100 millions d’arbres » est l’un des projets phares que l’institution mettra en œuvre dans les prochaines années en Afrique de l’ouest. Pour la BOAD, entre les années 2024 et 2034 le projet « 100 millions d’arbres » réunira les efforts de 8 pays d’Afrique de l’Ouest mobilisés contre la désertification. Cette grande opération de reboisement s’étendra sur toute la zone UEMOA. Elle s’inscrit dans la démarche de la « Grande Muraille Verte » portée par l’Union Africaine. La désertification désigne la dégradation des terres arables due à des phénomènes anthropiques tels que l’agriculture et la déforestation, mais également à des phénomènes naturels tels que le changement climatique.
En Afrique de l’Ouest, la désertification se manifeste principalement dans les pays du Sahel où le climat est chaud et sec, et les précipitations concentrées en une seule saison des pluies entre les mois de juin et de septembre. En réponse à l’augmentation des besoins alimentaires, de nouvelles terres y sont exploitées chaque année. Cela, combiné au surpâturage, résulte en une importante accélération de la dégradation des sols, principal vecteur de désertification. Les conséquences de la désertification ne sont pas uniquement d’ordre environnemental, elles s’étendent au domaine socio-économique. En effet, la désertification contribue à l’insécurité alimentaire, un des pires maux de nos pays, qui provoque et accentue diverses problématiques : famines, déplacements de population, accroissement des inégalités, insécurité et instabilité politique. Toutefois, le processus de désertification n’est pas irréversible selon la BOAD. Des solutions existent et nécessitent la sensibilisation et l’implication des pouvoirs publics et des populations locales.
Quelles solutions face à la désertification ?
Au nombre des solutions, il faut planter des arbres. Pour enrichir les sols, lutter contre l’érosion et absorber davantage de CO2 ; il faut promouvoir les énergies vertes. Pour substituer le bois et les combustibles selon le projet, il faut moderniser l’exploitation des terres. En combinant pratiques traditionnelles et technologies localement adaptées le projet 100 millions d’arbres sera réalisé sur la période. Le reboisement est une solution durable qui vise l’enrichissement des sols et la préservation de la biodiversité selon la BOAD.
La mobilisation déjà lancée
A travers le projet « 100 millions d’arbres », la BOAD lance un véritable appel à la mobilisation et impulse des actions qui impacteront positivement la vie des populations ouest-africaines. Il faut préciser qu’au sein de la zone UEMOA, une étude permettra de déterminer les zones à reboiser prioritairement pour obtenir des résultats économiques, sociaux et environnementaux rapides. Cette première étape sera suivie d’une phase d’opérations concrètes visant à reboiser les sites sélectionnés entre les années 2024 et 2034.
Le financement apporté par la BOAD au projet « 100 millions d’arbres » est un outil majeur de lutte contre la désertification et un moyen de créer un écosystème durable pour tous les acteurs. Déployé sur le long terme, l’impact du projet va au-delà de la question climatique. La préparation et la mise en place du projet vise à la création de nombreux emplois, à l’amélioration de la qualité de vie des populations locales ainsi qu’à leur sensibilisation sur les sujets environnementaux. L’implication des ONG, des pouvoirs publics locaux, des populations et des scientifiques est un gage de réussite de ce projet ambitieux, unique, avec un impact positif fort. La prise en compte des enjeux environnementaux dans toutes les activités humaines n’est plus une option, tant les défis sont grands : réchauffement du climat, régression inquiétante de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, etc. La lutte contre le changement climatique est un axe majeur de la stratégie RSE de la BOAD, qui à ce titre, a la volonté de s’engager durablement. La BOAD s’engage donc pour une économie verte à travers ce projet.
Adaman AGOSSOU