Medias : « La HAAC a une mission délicate » dixit Christophe AGBODJI
Le récent score obtenu par le Bénin dans le classement de Reporter sans frontière est diversement apprécié dans l’opinion publique béninoise. Selon Christophe AGBODJI, à bien des égards, la HAAC a une mission de taille; seulement, que celle-ci se révèle délicate.
Aimé ZOSSOU
« La pratique du journalisme traditionnel est menacé par l’apparition de nouveaux médias », a fait constater, le samedi 4 mai dernier, Christophe AGBODJI reçu dans une émission radiophonique. A entendre cet ancien journaliste reconverti en Consultant en Management des médias depuis son élection en qualité de Conseiller communal à Houéyogbé, « la presse béninoise doit se réinventer ». Selon ses explications, « tous les créateurs de contenus en ligne se font, aujourd’hui passer pour des journalistes »; une situation qu’il considère comme étant « regrettable ». A l’entendre, « si le journalisme béninois était déjà entaché de non professionnalisme, ces nouveaux acteurs décrédibilisent totalement la corporation et rendent la tâche plus difficile encore à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) ».
Parvenir à séparer le bon grain de l’ivraie
Christophe AGBODJI a expliqué que le rôle de la HAAC est de parvenir à séparer le bon grain de l’ivraie. Dans son speech, il a exposé que le délit de presse a été dépénalisé mais, pourtant, le journaliste béninois peut, tout de même se retrouver, dans le cadre de l’exercice de sa profession dans les liens de la justice. Et pour cause, « la publication des productions par voie électronique met le journaliste au même pied d’égalité que tous les autres producteurs de contenus en ligne ». Ils s’ensuit la nécessité de pouvoir démarquer les productions des journalistes des contenus des nouveaux médias. « C’est à ce stade que le travail de la HAAC se révèle complexe ».