Fraternité-Justice-Travail
Que reste-t-il encore de la devise du Bénin 64 ans après l’indépendance ? C’est une question qui échappe à bon nombre de personnes. Le triptyque : Fraternité-Justice-Travail ne se manifeste pas dans les actes depuis le 1er août 1960 où le Bénin a proclamé sa souveraineté nationale et internationale. C’est un constat judicieux fait par le président de l’Institut de l’Être, Martial KPOCHAN. Après une analyse échographique des évènements qui ont marqué et qui continuent de marquer l’histoire politique nationale, l’auteur et promoteur du concept « l’Économie de l’Être » relève un grand malaise en ce qui concerne la conscientisation, dans nos faits et gestes, de la devise du Bénin : Fraternité-Justice-Travail. L’expert comptable – Certifié PEFA et Commissaire au comptes regrette que ces valeurs qui font partie intégrante des 10 principes de l’Économie de l’Être, ne soient pas suffisamment ancrées dans nos habitudes quotidiennes. Ce qui, à ses yeux, justifie le retard de développement observé aujourd’hui et, dans une certaine mesure, les sentiments de méfiance et de suspicion devenus récurrents dans notre société moderne. « Écoutez, je me réjouis de constater que les valeurs fondamentales de notre nation, de notre République, notre devise, la fraternité, la justice, le travail, sont parfaitement incarnées dans le principe de l’économie de l’être », fait-il remarquer. Si au sein de la population, ces valeurs se vivent et se ressentent collectivement à l’occasion des manifestations culturelles et parfois par devoir de moralité, au niveau de l’élite intellectuelle et particulièrement la classe politique, l’attente se fait encore longue. « Au Bénin, cette fraternité se matérialise par les fêtes communautaires, la cohésion sociale, l’entraide que nous avons besoin, mais les autres », fait-il observer. Le président Martial Kpochan aurait souhaité que la devise Fraternité-Justice-Travail, valeurs fondamentales sur lesquelles repose notre République fassent l’objet d’une grande campagne de sensibilisation. Il suggère chaque partie soit suffisamment enseignée dans les écoles et universités, que des débats publics soient organisés à travers des ateliers, séminaires ou colloques et même télévisés pour permettre une plus grande appropriation par les populations de ces notions et valeurs indispensables pour promouvoir une économie de développement et bâtir une nation unie et solidaire autour d’un idéal commun. « Vous savez, une économie prospère est une économie qui protège l’être humain. Et dans ce sens, la fraternité est quelque chose de fondamental », informe-t-il ». Il n’a pas manqué de souhaiter une bonne fête de l’indépendance à tous les béninois et espérer que la devise : Fraternité-Justice-Travail soit toujours nos sources d’inspiration en cela, qu’elles participent de la promotion et du développement de l’économie, du renforcement de la démocratie et la cohésion sociale, de la restauration de la équité et de la justice, etc.
