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La GDIZ propulse le Bénin vers le haut : S&P maintient la note ‘BB-/B’ et salue la continuité économique incarnée par Wadagni

Le pari de la transformation industrielle porte ses fruits. L’agence internationale S&P Global Ratings a confirmé, le 17 octobre 2025, la note souveraine du Bénin à ‘BB-/B’, assortie d’une perspective positive, saluant la discipline budgétaire du pays, la solidité de ses réformes et la clarté de la transition politique à venir.

Le rapport met en avant un élément clé : la montée en puissance de la Glo-Djigbé Industrial Zone (GDIZ), véritable catalyseur de la croissance béninoise et symbole de la nouvelle orientation économique voulue par le président Patrice Talon et son ministre des Finances, Romuald Wadagni.

La GDIZ, locomotive du nouveau modèle économique béninois

Vitrine de la politique d’industrialisation du Bénin, la GDIZ concentre aujourd’hui plusieurs unités de transformation dans les secteurs du coton, du cajou, du soja, du textile et de la cosmétique. Selon S&P, cette zone économique spéciale contribue déjà à stimuler la production nationale, à créer des milliers d’emplois directs et à accroître les exportations de produits à forte valeur ajoutée.

Pour l’agence, la GDIZ illustre la volonté du gouvernement de faire passer le Bénin d’une économie de transit à une économie de production, capable de s’intégrer durablement aux chaînes de valeur mondiales. Ce dynamisme industriel, combiné à la digitalisation des services publics et à la stabilité institutionnelle, « renforce la résilience économique du pays face aux chocs externes ».

Une croissance soutenue et maîtrisée

S&P projette une croissance moyenne du PIB réel de 6,1 % entre 2025 et 2028, tirée par : la montée en puissance de la GDIZ ; le dynamisme du port autonome de Cotonou, désormais plus compétitif grâce à ses réformes logistiques ; et le démarrage des projets pétrolier et aurifère à Sèmè et Perma prévus dès fin 2025. Cette performance s’inscrit dans une stratégie de diversification économique et de consolidation budgétaire qui fait du Bénin un exemple de discipline dans l’espace UEMOA.

Romuald Wadagni, figure de la continuité post-Talon

Alors que le président Talon prépare son départ après deux mandats constitutionnels, Romuald Wadagni s’impose comme le garant de la stabilité économique et de la pérennité du modèle béninois. Architecte des réformes macroéconomiques et artisan de la transformation industrielle, il incarne, selon S&P, la continuité et la crédibilité des politiques publiques du pays.

L’agence estime que la transition politique à venir ne constitue pas un risque, mais plutôt une assurance de maturité institutionnelle. Le Bénin serait même sur le point d’ouvrir un nouveau cycle d’investissement avec le lancement du troisième Programme d’Action du Gouvernement (PAG III) et la signature d’un nouveau programme avec le FMI après les élections de 2026.

Des finances publiques sous contrôle

Le rapport de S&P salue la gestion prudente des finances publiques : déficit budgétaire ramené à 2,9 % du PIB en 2025, contre 3 % en 2024 ; dette publique en baisse vers 39 % du PIB à l’horizon 2028 ; réserves de trésorerie équivalant à près de 10 % du PIB, signe d’une bonne liquidité ; et coût moyen de la dette limité à 3,4 %, inférieur à celui des pays africains de même catégorie. Ces performances traduisent l’efficacité de la gestion active de la dette, la digitalisation du système fiscal et la rigueur de la politique monétaire, soutenue par la BCEAO.

Vision 2060 : inscrire la prospérité dans la durée

Au-delà des chiffres, S&P met en avant la Vision 2060, le plan stratégique de long terme adopté à l’unanimité par le Parlement béninois. Ce document, largement inspiré par Wadagni, trace les grandes lignes d’un développement durable, industriel et inclusif, garantissant la stabilité économique au-delà des mandats politiques. Pour S&P, cette approche « structurelle et anticipatrice » distingue le Bénin de nombreux pays africains où les transitions politiques s’accompagnent souvent d’instabilité économique.

Des défis encore présents

L’agence pointe néanmoins quelques fragilités : une forte dépendance commerciale vis-à-vis du Nigeria (72 % des exportations) ; et des tensions sécuritaires persistantes dans le nord du pays. Mais elle note que ces défis sont contrebalancés par une gouvernance économique prudente, prévisible et techniquement compétente, et par un ancrage monétaire solide au sein de l’UEMOA, avec une inflation maîtrisée autour de 2,3 %.

Le Bénin, un modèle crédible dans la sous-région

Avec une note ‘BB-/B’ et une perspective positive, le Bénin se classe deuxième souverain le mieux noté de l’UEMOA, juste derrière la Côte d’Ivoire (‘BB’ stable).
S&P estime que le pays pourrait atteindre la note ‘BB’ dès 2026, si la dynamique de croissance et de diversification se confirme.

Ce serait une reconnaissance historique pour une économie longtemps perçue comme fragile, mais aujourd’hui citée en exemple pour la qualité de ses institutions et la cohérence de sa vision économique.

La GDIZ, symbole d’une ambition durable

La décision de S&P envoie un message clair : le Bénin récolte les fruits d’une politique économique fondée sur la rigueur et la transformation structurelle.
La GDIZ, joyau de cette stratégie, symbolise la capacité du pays à se réinventer et à s’imposer comme une référence régionale. La transition vers l’ère Wadagni ne marque pas une rupture, mais la confirmation d’un modèle : celui d’un État discipliné, industriel et tourné vers l’avenir.

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