Politique de la chaise vide, refus de compétition, dilatoire, etc, l’opposition togolaise est sans âme et sans repère. Elle s’affiche en mode dessins animés. En manque d’inspiration, la gauche togolaise se laisse entraîner dans le houligalisme politique, son arme fatale. Un choix politique suicidaire et qui démontre leur mauvaise foi et leur incapacité à conquérir le pouvoir et l’exercer convenablement. Champions dans la victimisation, les responsables politiques de l’opposition togolaise ont tendance à jouer sur la sensibilité du peuple togolais pour espérer obtenir gain de cause. Mais la méthode ne donne plus bonne recette, parce que désuète et déjà connue de tous. Et dans le cadre des élections sénatoriales du 2 février 2025, l’opposition togolaise annonce qu’elle sera abonnée aux absents. Une manière d’avouer son échec avant l’heure. Pour ces premières élections sénatoriales après la réforme constitutionnelle, même si cette disposition était déjà prévue par la constitution de 1992, comme le rapporte le nouveau chef de l’opposition, Prof Aimé Gogué, l’idéal aurait voulu que toute la classe politique s’associe pour lui donner un caractère légitime et démocratique. Vœu de l’exécutif togolais qui ne cesse de travailler dans ce sens. Seulement en face de lui, des incapables et aventuriers politiques sans boussole et qui pensent que la politique du grand bruit est une garantie pour accéder au pouvoir d’État.
La crise est profonde et ça se voit. Face à une mouvance structurée, on aurait voulu une opposition à la hauteur. Mais hélas ! Le match est déséquilibré et le forfait est consommé sans autre forme de procès. Au sein de l’opinion publique togolaise, la déception est grande. La minorité a totalement perdu sa voix, parce que ceux qui sont censés plaider leur cause ont déposé le tablier et abandonné le combat. Un désistement à la base des grognes et murmures auxquelles on assiste et qui conforte la thèse selon laquelle on ne peut rien attendre d’une classe politique qui fuit ses responsabilités. En tout cas, le peuple togolais est témoin de l’aveu d’échec de l’opposition togolaise incapable de se mettre ensemble autour d’un idéal commun. En choisissant la voie de la division et du sédentarisme politique, les partis politiques de l’opposition ouvre un boulevard d’or à la mouvance de conquérir davantage du terrain et d’asseoir son hégémonie électorale. À ce sujet, personne ne leur fera un procès, puisque la nature a horreur du vide.