Risques d’inondations: 200 millions de dollars de la Banque mondiale pour le Bénin
La Banque mondiale a approuvé ce jeudi 29 septembre 2022 en faveur du Bénin dans ses actions de lutte contre le changement climatique. Le montant de l’appui est de 200 millions de dollars, soit près de 138 milliards Fcfa afin d’améliorer l’accès à des infrastructures résilientes, et les prestations de services urbains.
Adaman AGOSSOU
C’est pour réduire les risques d’inondations dans les villes secondaires grâce à des infrastructures résilientes et des capacités accrues, que la Banque mondiale a décidé de mettre une enveloppe financière de 200 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement (IDA) à la disposition du Bénin. L’opération qui contribue au Programme d’Assainissement Pluvial des Villes Secondaires, est conçue sous forme de Programme axé sur la performance permettra aux communes bénéficiaires de réduire les risques d’inondations et améliorer les conditions de vie des populations grâce à la construction d’infrastructures de drainage urbain résilientes et l’adoption d’outils de planification urbaine. Cet appui financier va également de renforcer les capacités de mise en œuvre d’investissements dédiés à la lutte contre le changement climatique, y compris les capacités de préparation aux risques de catastrophes naturelles.
Selon Atou Seck, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, l’assainissement des villes secondaires du Bénin est un défi important pour limiter les risques de catastrophes auxquels elles sont exposées de manière récurrente. Il constitue aussi une opportunité pour assurer un meilleur cadre de vie et promouvoir l’économie et les emplois locaux. « Ce programme va surtout améliorer la vie des personnes défavorisées, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et l’atténuation du changement climatique », a-t-il indiqué. Les communes seront ainsi amenées à adopter des plans de contingence communaux révisés et l’Etat rendra plus opérationnel le Fonds national de réponse aux catastrophes (FONCAT). L’opération vient renforcer le partenariat Etat-Commune, avec un rôle et des responsabilités renforcées pour les communes bénéficiaires. Elle se concentre également sur l’agenda de lutte contre le changement climatique.
Des investissements importants s’annoncent
Le Programme d’Assainissement Pluvial des Villes Secondaires vient en complément du Programme d’Assainissement Pluvial de Cotonou auquel la Banque mondiale, à travers le Projet de Gestion des Eaux Pluviales et de Résilience Urbaine (PGEPRU), contribue à hauteur de 100 millions de dollars. Le PGEPRU a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des habitants, réduisant les risques d’inondation et renforçant la gestion et les capacités de résilience urbaine au niveau de l’agglomération de Cotonou. Le ministre de l’Economie et des Finances, ministre d’Etat Romuald Wadagni, souligne que ce programme annonce des investissements importants dans des infrastructures urbaines résilientes et dans la prestation de services pour gérer les risques d’inondations dans nos villes secondaires. « Grâce à ce financement, le gouvernement va aussi accompagner les communes dans les actions d’adaptation et d’atténuation du changement climatique telles la fourniture d’un éclairage public solaire, le développement de parcs verts urbains, la reforestation, l’amélioration des espaces publics, la réhabilitation des berges et la construction/réhabilitation de routes urbaines », a-t-il assuré. Cette opération s’aligne avec le Programme d’actions du gouvernement (2021-2026) et le Cadre de Partenariat Pays entre le Bénin et la Banque mondiale (CPF 2018-2023). Elle reflète aussi les objectifs du programme des villes et territoires durables du Bénin et du Plan national d’adaptation du Bénin.
Pour rappel, l’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique.