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Vagues d’arrestations arbitraires au Mali: L’Alliance des Forces Nouvelles condamne l’arrestation de Moussa Mara

Vendredi dernier en fin d’après-midi, l’ancien Premier ministre et député de la Commune 4 du District de Bamako, Moussa Mara a été placé sous Mandat de dépôt par le Procureur du Pôle national de lutte contre la Cybercriminalité pour plusieurs motifs :

Cette arrestation intervient après deux séances d’audition de l’intéressé, les 15 et 16 juillet devant la Brigade d’investigation judiciaire, à cause d’un message publié le 4 juillet 2025, dans lequel il exprimait sa solidarité envers des « détenus d’opinion » auxquels il avait rendu visite. Et le 29 juillet, un nouveau post de lui sur Twitter critiquant une opération de levée de fonds d’État, évoquant un « endettement intérieur masqué » a déclenché une nouvelle interpellation du Pôle national de de la Cybercriminalité. Et après avoir été entendu par ledit pôle au premier jour, il était rentré chez lui et le lendemain interpellé et placé sous mandat de dépôt.

Pour rappel, il lui avait été interdit de quitter le territoire malien depuis le 21 juillet 2025 alors qu’il devait se rendre dans la capitale sénégalaise pour animer une conférence. Il faut noter que son jugement est prévu le 29 septembre prochain, soit dans deux mois.

En attendant son jugement, le nombre de motions de soutien à l’endroit de l’ancien PM Mara s’accroit sur les réseaux sociaux et à travers le monde entier. Ils sont nombreux à exprimer leur soutien à l’endroit de Moussa Mara avec des mots d’encouragement et de vœu de rayonnement de la justice pour lui. Et certains, sans retenue ont même eu à dénoncer cette arrestation qu’ils jugent ‘’arbitraire’’, qui n’a pour but, selon eux, que de le réduire au silence.

L’Alliance des Forces Nouvelles (AFN) est aussi profondément préoccupée par le harcèlement judiciaire que subit Moussa Mara, et aussi par la détérioration de la situation politiques au Mali. Pour l’AFN, Moussa Mara doit être mis dans son droit, sans délai, dans le respect de la loi fondamentale, des différents textes internationaux ratifiés par la République du Mali et conformément à l’appel des chefs d’états et de gouvernement de la CEDEAO, issue de leur réunion avec la junte militaire, qui a eu lieu à Accra le 15 septembre 2020.

Ainsi, l’AFN qui se réclame de la vision socialiste de gauche prônée par Luiz Inácio Lula da Silva, Président de la République fédérative du Brésil appelle donc à la libération immédiate et sans condition de Moussa Mara, au respect de ses droits, à la mobilisation citoyenne pour le respect d’un état de droit au Mali.

L’AFN se réserve le droit de mettre œuvre d’autres actions en vue de la Libération du député de la commune 4 du District de Bamako. Car les poursuites engagées contre Moussa Mara sont à l’image de la répression qui touche durement les hommes politiques et, depuis quelques mois. Des dizaines d’hommes politiques et d’intellectuels critiques à l’égard du pouvoir sont aujourd’hui poursuivis au pénal dans le cadre d’enquêtes instruites pour motifs politiques aux côtés des militants, politiques, journalistes et défenseurs des droits humains : certains se trouvent derrière les barreaux, d’autres ont dû emprunter le chemin de l’exil.

Gilbert MAKOU

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